Date : 11/04/2008
Interview du Président de l'Association pour le n°78 du magazine « Revue Experts »
La Revue Expert, a sollicité l'avis du Docteur D.M. COURTOIS sur les experts et les pratiques de l'expertise dans le domaine médical, en raison de sa grande expérience d'assistance auprès des victimes.
www.revue-experts.com
Dans cette revue, vous trouverez l'article du Dr COURTOIS dans lequel il s'exprime, avec nuance mais sans concession, sur l'expertise en général mais aussi sur l'attitude de certains médecins experts, en particulier de compagnies d'assurance.
RÉSUMÉ :
Parfois perplexe sur l'impartialité des experts médecins, le Dr Courtois met néanmoins l'accent sur des avancées positives en matière de prévention et de réparation des accidents corporels.
L'
AAVAC,
seule association de victimes du domaine médical ayant un médecin pour président, a notamment influé sur l'évolution du devoir d'information des patients, la notion de consentement éclairé, et celle de perte de chance de survie.
MOTS CLÉS : ACCIDENT CORPOREL / EXPERT MÉDECIN / IMPARTIALITÉ / VICTIME
EXTRAITS :
«
On a vu l'avènement des médecins de recours, ce qui constitue un vrai progrès : une victime ne doit jamais assister seule à une expertise; la coopération d'un médecin s'avère nécessaire pour défendre ses intérêts.
Nous fûmes les premiers à faire indemniser une victime pour une hépatite C post-transfusionnelle, à une époque où les experts ignoraient l'existence de cette maladie. Dans le domaine de l'accidentologie, globalement, nous avons influé sur l'évolution du devoir d'information des patients, et la prise en compte de notions allant dans le sens d'une meilleure protection des victimes.
Tout d'abord, nous avons obtenu la notion de non-consentement éclairé, avant laquelle on vous opérait sans vous prévenir des suites et risques éventuels. »
[…]
«
Un monsieur de 70 ans renversé par une voiture est amené à l'hôpital. Il meurt après six mois d'une infection nosocomiale pulmonaire, sans être jamais sorti de l'hôpital. Selon le premier expert mandaté par l'assurance, " il était vieux: il n'y a pas de lien à établir entre l'hôpital et son décès ". Nous avons demandé une contre-expertise, et l'expert nous a affirmé : "voici ce qu'il s'est passé : il rentre avec une jambe cassée, il attrape un germe à l'hôpital, il en meurt, c'est évident. Je prends l'affaire en charge ».
[…]