Date : 22/03/2021
Le Covid-19 est le principal responsable d’infections nosocomiales en France.
Des patients sont morts après avoir contracté le Covid-19 au cours de leur hospitalisation.
Admis avec un test Covid négatif, ils décèdent après avoir été contaminés pendant leur séjour à l’hôpital (infection dite nosocomiale).
D’autres vont présenter des Covid dits « longs » et vont garder de graves séquelles.
Santé Publique France a recensé 44 401 cas de Covid-19 nosocomiaux entre janvier 2020 et le 14 février 2021.
26 839 cas étaient des patients, 17 552 des professionnels de santé et 10 des visiteurs.
Ainsi, le Covid-19 est devenu la première maladie nosocomiale en France, loin devant toutes les autres infections contractées dans un établissement de santé.
Toujours selon Santé Publique France, 57% des contaminations sont issues de malades, alors que 34% des cas sont liés à une transmission par un soignant et dans 6% des cas, c’est un visiteur qui a transmis le virus à une personne hospitalisée.
Si le Covid nosocomial concerne l’ensemble des régions de France, c’est le Nord et l’Est qui ont été les régions les plus touchées.
De juillet à décembre, quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Hauts de France) sont à l’origine de plus de la moitié des signalements de cas groupés de Covid-19 nosocomiaux.
Il est avancé le chiffre de 186 patients décédés des suites d’une infection par le Covid-19 contractée à l’hôpital.
Mais il est difficile de se satisfaire de ce chiffre quand on sait que de nombreux autres décès n’ont pas été rendus publics et donc non comptabilisés.
Souvent, les familles de victimes hospitalisées pour une pathologie ordinaire (traumatisme suite à une chute par exemple, intervention chirurgicale programmée de longue date) et décédées du Covid-19 ne sont pas informées des causes réelles du décès et rencontrent de grandes difficultés à obtenir le dossier médical de leur proche et encore plus les résultats des tests Covid.
Des symptômes prolongés de l’infection constituent ce que l’on appelle le Covid long ou syndrome post-Covid
Selon la Haute Autorité de Santé « plus de la moitié des patients présente encore au moins un des symptômes initiaux du Covid-19, 4 semaines après le début de la maladie et plus de 10% à 6 mois ».
Et cela, que l’on ait contracté une forme légère ou une forme plus grave ayant nécessité une hospitalisation.
Parmi les symptômes les plus fréquents du Covid long, on trouve :
Selon une étude parue dans la revue scientifique « The Lancet », 6 mois après le début des symptômes, 63% continuent de souffrir de fatigue ou de faiblesse musculaire, 26% de troubles du sommeil et 23% d’anxiété ou de dépression.
On ne sait pas aujourd’hui s’il ne s’agit que de symptômes persistants ou de séquelles irréversibles.
Une étude de l’A.P.H.P. (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) indique qu’un malade sur dix va faire un Covid long.
Au 14 janvier 2021, selon Santé Publique France, le nombre de patients atteints du Covid nosocomial s’élevait à 26 839 cas.
A ce jour, c’est donc plus 2 700 patients qui ont ou vont présenter un Covid long et que l’A.A.V.A.C. devra aider pour obtenir l’indemnisation de toutes leurs séquelles.