Date : 19/05/2011
Charly, mort au CHIC de Marmande en 2010, aurait eu un germe dans ses poumons.
Le 3 mai, Xavier Armandola lançait un ultimatum à Xavier Bertrand, ministre de la Santé : si dans un mois, soit le 3 juin, il n'a pas récupéré le dossier médical complet et les résultats de l'autopsie de son fils Charly, décédé à l'âge de cinq semaines à l'hôpital de Marmande l'an dernier, il entamera une grève de la faim.
Depuis, le père de famille miramontais sollicite l'aide de toute part, raconte son histoire aux médias. « Parce qu'on a besoin de tout savoir. Parce que Charly a une sœur jumelle qu'on ne voudrait pas voir partir aussi soudainement. De quoi notre enfant est mort ? » s'énervait, hier encore, Xavier Armandola.
Un début de réponse lui a pourtant été apporté par le procureur d'Agen. « Suite à l'article dans le journal (notre édition du 28 avril), nous avons été reçus le 10 mai. Le procureur disposait de tout le dossier de notre fils et des résultats de l'autopsie. Mais, n'ayant pas d'avocat, il n'a pas voulu nous le remettre. Alors il nous l'a lu. On a découvert que notre fils aurait eu un germe dans les poumons. Mais quel germe ? On doit savoir, pour notre petite Maëlie ! »
La famille Armandola aimerait pouvoir confier ce dossier à un expert médical, pour comprendre ce qu'il s'est passé pendant les cinq dernières heures de la vie de Charly, passées à l'hôpital.
« Le procureur nous a dit qu'il n'y avait rien de suspect dans les documents fournis par l'hôpital de Marmande et par le médecin légiste de Bordeaux. Une enquête est toujours en cours. En attendant d'avoir les conclusions finales et le dossier en main, je me battrai », poursuit le papa.
J-15, donc, avant le début de la grève du Miramontais de 44 ans. Exaspéré de ressasser cette histoire qui le bouleverse depuis le 29 mars 2010, il en arrive aujourd'hui à douter de tout. « Je veux qu'une enquête soit ouverte sur l'hôpital de Marmande. Je veux qu'on m'assure que si je dois y emmener un jour en urgences un de mes enfants, il ne leur arrivera pas malheur. Je veux savoir si l'hôpital a tout fait pour sauver mon enfant. Je ne suis pas procédurier, et je ne réclame pas un centime, mais qu'on me comprenne, je me sens impuissant. »
Épaulée par l'Association d'aide aux victimes d'accidents corporels, (AAVAC) et son président le Docteur Courtois, médecin expert d'une émission sur RTL, la famille Armandola fera un point d'étape des soutiens reçus et des réponses apportées mercredi prochain, une semaine avant l'expiration de l'ultimatum.
Source : Décès du bébé à l'hôpital - un début de réponse