Date : 20/06/2018
Les infections nosocomiales touchent, chaque année, entre 700 000 et un million de personnes en France.
On estime que 20 à 30% seraient évitables.
Une infection nosocomiale est une infection contractée au cours de son hospitalisation dans un établissement de santé.
Une infection est dite nosocomiale quand elle apparait au moins 48 heures après l’admission.
Dans le cas d’infection du site opératoire, l’infection est dite nosocomiale si elle apparait dans un délai de 30 jours après l’intervention et ce délai peut aller jusqu’à une année s’il y a eu mise en place de matériel prothétique.
Selon la Direction des maladies infectieuses de l’Agence sanitaire Santé publique France, 4 200 décès par an, sont liés à des infections nosocomiales (infections associées aux soins).
La proportion des patients infectés est stable entre 2012 et 2017 alors qu’elle avait baissé de 10% entre 2006 et 2012.
La part des infections liées à une intervention chirurgicale est en hausse.
Elle est passée, de 2012 à 2017, de 13,5% à 16% du total, arrivant ainsi au deuxième rang, derrière les infections urinaires (28%) et devant les pneumonies (15,5%).
L’âge est un facteur de risque, mais en chirurgie, le tabagisme, l’obésité, l’hypertension artérielle ou le diabète favoriseraient ces infections.
Les deux bactéries les plus fréquentes constatées au cours d’un séjour à l’hôpital sont Escherichia coli (25% des infections) au premier rang et le staphylocoque doré (13%) au deuxième.
Les infections nosocomiales sont d’avantage constatées dans les services de réanimation (un patient infecté sur quatre) qui soignent des malades plus vulnérables et exposés à des dispositifs invasifs (cathéter, assistance respiratoire, sonde urinaire) qui augmentent les risques.
Sur le plan chirurgical, il faut accentuer la prévention de ces infections graves, en particulier pour les prothèses de genou et les opérations de varices.
Pour le Docteur Dominique Michel COURTOIS, Président de l’A.A.V.A.C. ce problème des infections nosocomiales est particulièrement grave et préoccupant.
A cause de ces infections nosocomiales, il y a plus de morts, par an, dans les hôpitaux que sur les routes de France.
La stagnation du nombre de décès depuis 2012 est particulièrement inquiétant et on peut se demander si le gouvernement met autant de zèle pour lutter contre les infections nosocomiales qu’il ne le fait pour traquer les automobilistes.